La Revue Juridique du Bonheur
Le droit au/du bonheur émerge progressivement dans le paysage juridique, que ce soit au niveau international ou dans les droits nationaux. Formulé expressément ou sous d’autres vocables, ce droit émergent transparait dans nombre d’évolutions conventionnelles, constitutionnelles[1] ou législatives.
De la mutation des indicateurs économiques à la reconnaissance pleine et entière d’un droit au bien-être, souvent lié à la notion de développement durable, la naissance de ce droit bouscule les traditions juridiques souvent ancrées dans des logiques de croissance économique. Il laisse entrevoir la prévalence de nouvelles priorités telles que le bien-être, l’équité sociale, la solidarité, les droits des générations futures ou encore la dignité humaine.
Dans ce cadre, la création d’une revue juridique dédiée au droit et au bonheur apparait comme le moyen de diffuser des solutions novatrices formulées par les instances internationales, nationales ou locales de par le monde, que ce soit par la voie réglementaire, législative, constitutionnelle, jurisprudentielle, coutumière ou encore sous la forme d’outils de soft law.
La démarche sous-jacente à cette revue vise à inscrire le droit au/du bonheur dans le paysage scientifique pour en accréditer sa réalité et sa légitimité, pour témoigner de sa vitalité et de l’aspiration des sociétés contemporaines à exprimer une volonté de renouveler la perception du monde.
Le bonheur n’ayant pas de frontière, il y a lieu d’entendre largement le champ géographique de la revue. Les propositions d’articles pourront donc porter sur toute norme ou politique, que celle-ci émane d’une organisation internationale ou régionale, d’un Etat, d’une collectivité territoriale, d’autorités coutumières, voire même de personnes privées (entreprises, associations, ONG…). En effet, la décentralisation de la prise de décision s’inscrit totalement dans la démarche participative, qui constitue un vecteur parmi d’autres de l’édiction de règles privilégiant le bonheur.
On le comprend, la revue juridique du bonheur a donc vocation à démontrer que la science juridique prend une part pleine et entière dans la recherche du bonheur et ce dans bien des branches du droit. En effet, ce droit doit être considéré comme un droit transversal qui dresse des ponts entre le droit privé et le droit public vers une finalité commune. Des démarches juridiques en faveur du bonheur peuvent en effet naître dans bien des domaines appartenant au droit privé (droit civil, droit du travail, droit de la sécurité sociale, droit des sociétés, droit rural…) qu’au droit public (droits fondamentaux, droit constitutionnel, droit des finances publiques, droit de l’environnement, droit de l’urbanisme…). La revue pourra donc accueillir des contributions qui proviendront de domaines variés.
Il y a par ailleurs lieu de souligner qu’il n’existe a priori aucune revue juridique entièrement consacrée au droit au bonheur, que ce soit en langue française ou en langue anglais ou espagnole, faisant de la revue du droit au bonheur un revue novatrice et précurseuse.
Ce constat conduit à considérer qu’il semble pertinent de ne pas limiter les articles à la langue française. C’est pourquoi il parait opportun d’opter pour le bilinguisme (français/anglais) de la revue. Des articles en espagnol pourront également être acceptés.
[1] On peut notamment citer le Japon, la Corée du Sud ou encore le Brésil.